Aimer les robots plus que les humains ?

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À l’occasion de la présentation au Quai des Savoirs de l’exposition De l’Amour du Palais de la Découverte, Détour vers le futur vous propose une série de 5 podcasts pour imaginer ensemble l’amour au futur.

L’amour au futur, épisode 4. Simple compagnon, assistant thérapeutique ou partenaire sexuel, les robots envahissent la sphère de l’intime. 

De forme humanoïde, animale ou autre, ils parviennent, à l’aide de quelques artifices, à tisser une relation étroite avec nous, surfant sur ce sentiment d’attachement qui semble si facile à déclencher chez nous, humains. Mais à quel prix ? 

Quelles conséquences pourrait avoir, sur la psyché individuelle comme sur le lien social et la vie en société, un développement massif de robots affectifs ? 

Pourquoi sommes-nous si crédules et si faciles à manipuler aussitôt qu’une machine nous fait les yeux doux ? 

Avec :

  • Agnès Giard, anthropologue, écrivaine et journaliste française.
  • Joris Mathieu, metteur en scène, Théâtre Nouvelle Génération de Lyon
  • Maïthé Tauber, pédiatre endocrinologue au laboratoire Infinity, CHU Purpan, Toulouse

Extraits sonores :

Désirs humains d’inhumain : Love dolls : le plastique c’est fantastique
Une histoire particulière, un récit documentaire en deux parties | France Culture | Date d’enregistrement : samedi 02/12/2017
Générique et auteurs : Réalisateur, Battus, Nathalie ; Auteur de l’idée originale, Lewkowicz, Alain ; Participant, Carry, Jean Philippe (patron de la société Doll Story) ; Participant, Giard, Agnès (journaliste, auteure, docteure en anthropologie, spécialiste du Japon)

Les tamagotchis
Journaliste, Jouve, Sophie | Date de 1re diffusion : lundi 03/11/1997, Journal 13h

Des robots pour aider les personnes âgées (Paro)
19 20 diction nationale | 1ère diffusion: 03/12/2014 | Générique et auteurs : Journaliste, Broomberg, Sybille

Pour aller plus loin :

© Karym Bagoee

Agnes Giard est une anthropologue, écrivaine et journaliste française. Elle est chercheuse associée à l’Université de Paris Nanterre Chercheuse associée au Sophiapol (EA3932), GDR Lasco (Socio-anthropologie de la sexualité) et membre d’ARTMAP et chercheuse postdoctorale au sein du groupe de recherche EMTECH à l’Université libre de Berlin. Ses recherches portent sur les partenaires de substitution, les simulacres amoureux au Japon et, par extension, sur la construction individuelle et collective d’une identité élaborée au contact du non-humain. Cette fabrique de l’autre, révélatrice des contradictions et des questionnements qui s’attachent à la notion du moi, passe par un jeu d’adaptation et de réaction aux normes de réussite et aux modèles de féminité ou de masculinité, dont le travail d’Agnès Giard tente de mettre en lumière les dynamiques.

© Siegfried Marque

Joris Mathieu est metteur en scène, auteur, concepteur des dispositifs scéniques et Directeur du Centre Dramatique National de  Lyon, Théâtre Nouvelle Génération depuis janvier 2015.
Avec la compagnie Haut et Court, il s’engage sur la voie d’un théâtre d’anticipation et poétique qui renoue avec une tradition politique du spectacle et c’est dans le prolongement de ce projet artistique que Joris Mathieu a construit celui du CDN de Lyon : trouver des voies d’accès à l’art pour toutes les générations de public, soutenir de nouvelles générations d’artistes, inventer des dispositifs innovants pour favoriser l’apparition de nouvelles générations de formes hybrides et novatrices dans une perspective de renouvellement des écritures scéniques contemporaines.
L’anticipation, l’imaginaire des sciences et la question du vivant sont centrales dans la recherche créative de ce collectif.

Maïthé Tauber est pédiatre endocrinologue au laboratoire Infinity, CHU Purpan, Toulouse.
À l’hôpital des enfants de Toulouse (CHU), la pédiatre endocrinologue et son équipe s’impliquent depuis plus de 15 ans sur le rôle de l’ocytocine dans une maladie rare le Syndrome de Prader-Willi, qui concerne une naissance sur  20 000 en France qui est pour nous un modèle de troubles de l’attachement. Son  hypothèse est que le défaut de mise en place du système ocytocinergique au niveau des neurones hypothalamiques explique les troubles précoces de cette maladie avec défaut de succion et pauvres interactions mère-enfant et aussi les troubles du comportement et relationnels qui sont observés plus tard. L’équipe du Pr Tauber a montré qu’en intervenant précocement dans les premiers mois de vie en supplémentant en ocytocine on améliore les troubles de la succion et les interactions et que cet effet se maintient après quelques années. Si l’étude Européenne en cours actuellement confirme ces résultats l’ocytocine pourrait être utilisée dans d’autres maladies neuro-developpementales. 
L’implication du Pr Tauber lui a valu le prix  2018 de l’Institut Benjamin Delessert qui encourage la recherche en nutrition.

Une émission présentée par Marina Léonard @NinadesJardins et Laurent Chicoineau @LaurentChic.
Réalisation : Arnaud Maisonneuve @arnomaisonneuve.
Prise de son : Benoît Valade
Production : Quai des Savoirs – Toulouse Métropole 2021
En partenariat avec l’INA, Le CNRS et Campus FM