En groupe au festival Lumières sur le Quai
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Le festival Lumières sur le Quai offre à tous les publics un foisonnement d’animations, dispositifs immersifs, expérimentaux, artistiques… Les groupes ne sont pas oubliés et nombreux ont bénéficié des créneaux qui leur étaient réservés. Nous avons suivi trois d’entre eux…
Pas de temps à perdre. À peine entrés sous la tente d’activités installée sur les allées Jules Guesde, les jeunes de l’accueil de loisirs de la Reynerie sont impatients de commencer. Ça tombe bien, le temps presse : il y a une bombe à désamorcer ! Pour y parvenir, le groupe de l’atelier Escape Game doit résoudre plusieurs énigmes.
De quoi stimuler les divers talents des membres de chacune des cinq équipes réunies autour de la table. Qui saura remettre en ordre les phrases emmêlées ? Comment trouver la clé qui ouvrira la boîte à code ? Les hypothèses fusent, les mains s’agitent autour des boîtes mystérieuses, essaient des lampes magiques… « J’ai bien aimé travailler en équipe » lance Aya. Chahine et Zaky, eux, s’enthousiasment pour les stylos lumineux révélateurs d’encre invisible, tandis que Célia et Omar ont adoré manipuler le circuit électrique.
L’imagination au pouvoir
« Ça les fait réfléchir et découvrir des contenus différents de ce qui leur est habituellement proposé », apprécie Zidane, l’un des animateurs de la Reynerie. « Ils travaillent aussi leur imagination », poursuit-il, amusé par les histoires qui s’écrivent sur l’atelier voisin. Là, un second groupe manie, colle, stylos, blanco et fait chauffer les cerveaux. Après avoir sélectionné des photos, ces rédacteurs en herbes doivent composer la Une de leur journal.
Fumé mortelle qui décime la planète, histoires d’extraterrestres, mais aussi pollution et vie de stars… les imaginations s’emballent. Noa interpelle sa voisine : « Je te lis ce que j’ai écrit ? » Subitement inspirée, Ryem s’active sur son texte tandis que son voisin ajoute un schéma explicatif à son accroche sur la fonte des glaciers. Nada trépigne d’enthousiasme : au bonheur d’écrire une histoire, s’ajoute celui de s’imaginer dans la peau d’une journaliste.
Tout manipuler
Dans les bâtiments du Quai des Savoirs, les tout petits s’adonnent également aux joies de l’expérimentation. Ce matin-là, guidés par deux médiatrices du Quai des Petits, les 2-5 ans de l’association toulousaine Vito Sport investissent les espaces et les dispositifs d’exploration sensorielle qui leur ont été entièrement réservés. Après la découverte du parcours sonore de la digestion, chacun joue librement à la boîte à odeur ou à comparer son poids à celui d’un animal, tandis que d’autres s’amusent ensemble dans le photomaton à émotions avant de s’extasier sur le parcours de balles puis de s’ébattre dans le décor fantastique du miroir insolite. « Je n’aurais pas imaginé qu’ils puissent ainsi manipuler autant de choses par eux même » s’étonne Jocelyne, l’une des animatrices. Ses collègues Jeanne et Jennifer, soulignent elles aussi cette mise en autonomie : « L’espace et les dispositifs sont véritablement adaptés et la visite particulièrement bien encadrée par l’équipe de médiation », saluent-elles en chœur.
Attentifs tout au long de la visite, les enfants restent finalement fascinés par le spectacle de marionnette proposé en clôture. Cette plongée dans « La Cité des coquillages » achève une expérience qui a mobilisé leurs sens et leur imagination.
L’art du discours
Pendant ce temps, dans l’exposition « Esprit Critique, détrompez vous ! », les ados de la MJC Jacques Prévert aiguisent leur sens critique. Après avoir découvert diverses astuces pour influencer nos croyances ou nos comportements, ils s’essaient à leur tour à l’art de la persuasion. Sous la houlette d’un médiateur, deux groupes échangent leurs arguments. Le débat oppose ceux qui croient aux extraterrestres à ceux qui doutent de leur existence. Les deux équipes sont finalement décrétées ex aequo par leurs animateurs nommés juges. Mais tous ont retiré quelque chose de la visite. De la surprise d’apprendre que la vue était le plus facile à tromper à l’agacement de découvrir avec quelle facilité le marketing peut nous manipuler, même les plus sceptiques avouent avoir appris de l’un des espaces d’exposition. Mylène, leur accompagnatrice ajoute à ces découvertes l’intérêt d’être « venu au musée en dehors du cadre scolaire ; ça change leur regard sur cette expérience ».
Crédit photos : C. Carissoni