Neuro-inflammation chronique : un feu à bas bruit

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La Semaine du cerveau est une manifestation internationale organisée dans une centaine de pays. Elle est coordonnée en France par la Société de Neurosciences dans 120 villes et vise à sensibiliser le public sur les travaux menés par la recherche dans le domaine du cerveau. Partenaire du CNRS CerCO sur cette manifestation depuis son ouverture, le Quai des Savoirs accueille des rencontres venant faire écho à l’exposition en cours. Pour l’exposition de l’année 2023 Feux, Mégafeux, survie, incendie, inflammations sont au cœur des thèmes traités par les neuroscientifiques présents au Quai des Savoirs.

La neuro-inflammation est une inflammation localisée dans le cerveau ou la moelle épinière qui met en jeu les cellules du système nerveux et l’immunité de l’organisme. En l’absence de son contrôle par cette dernière, s’installent des maladies chroniques neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer ou certaines maladies à composante auto-immune, telle que la sclérose en plaques. Les intervenantes présentent des voies de la recherche visant à comprendre ce qui se passe et comment y remédier.

Anne Astier

Immunologiste (Biologiste) son groupe se consacre à l’étude de la réponse immunitaire dans le contexte de la sclérose en plaques. Il déchiffre les mécanismes pouvant expliquer la dérégulation immunitaire observée chez ces patients. Il essaie également de comprendre l’impact de certains facteurs environnementaux sur la réponse immunitaire, et en particulier le rôle de la vitamine D.

Elsa Suberbielle

Vétérinaire, et chercheur virologiste et neurobiologiste. Son groupe étudie l’interaction entre des microbes qui infectent le cerveau, l’inflammation chronique et les neurones. Il s’intéresse en particulier à comprendre les mécanismes intervenant dans ces interactions qui pourraient participer de manière critique à la mise en place des déficits cognitifs observés au cours de maladies neuro-inflammatoires chroniques ou de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. En particulier, il se concentre sur une forme de modification de structuration de l’ADN qui intervient au cours des mécanismes d’apprentissage et de mémoire et dont la dérégulation pourrait être un mécanisme clé dans ces pathologies et affectées par les infections.

Ressources complémentaires

En partenariat avec CERco CNRS


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