Le Quai des Petits prend le large
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Soucieux de proposer des solutions pour pallier sa fermeture sanitaire, le Quai des Savoirs a conçu une offre itinérante. Des ateliers imaginés autour de dispositifs mobiles et des thèmes explorés dans l’espace du Quai des Petits ont été testés dans quatre accueils de loisirs toulousains durant les vacances d’hiver. Reportage.
Dernier samedi avant les vacances d’hiver. Les médiateur.rice.s du Quai des Savoirs bouclent les grosses malles qui abritent les nouveaux dispositifs itinérants inspirés de ceux du Quai des Petits : un labyrinthe magnétique, deux jeux de miroirs « magiques », un jeu d’engrenages, plus un trapenum (jeu de découverte tactile) et un atelier manuel pour fabriquer un thaumatrope (jeu d’illusion d’optique). Ils vont enfin être testés grandeur nature dans différents accueils de loisirs de la ville.
Cela fait plus d’un an que l’équipe attend ce moment. Les dispositifs mobiles ont été livrés en plein confinement 2020 et n’ont pas pu être proposés au public. « Nous avons déjà l’habitude de réaliser des animations hors les murs », expose David Durou-Capy, médiateur scientifique qui va inaugurer le matériel. « Mais là, il s’agit d’organiser dans des locaux extérieurs un espace scénographié comme celui du Quai des Petits. » Le but est à présent de vérifier le bon fonctionnement des ateliers préparés autour des thèmes du magnétisme et des illusions d’optique, et l’adaptabilité du matériel.
Jour J
École maternelle Michelet à Toulouse. Jeudi 10 h. La salle est prête. David, Juliette et Manon, deux autres médiatrices du Quai, ont déployé le matériel : de part et d’autre d’un espace de regroupement central, ils ont installé une grande table pour l’atelier thaumatrope et un espace expérimentation dans lequel est réparti le matériel mobile.
Une vingtaine d’enfants de moyenne section entrent, curieux de découvrir ces nouvelles têtes et activités. David gagne immédiatement son public avec un tour de magie. Entrée en matière efficace sur les illusions d’optique.
Sur les dispositifs, l’effet de curiosité joue à plein. Les petites mains s’agitent dans la boîte tactile, dans une recherche à l’aveugle d’objets jumeaux. Devant les drôles de miroirs découpés, l’un horizontalement et l’autre verticalement, les enfants s’amusent à mélanger leurs visages. Autour du labyrinthe magnétique, la discussion s’anime : « Pourquoi cette plume n’est-elle pas attirée par l’aimant ? », « Tiens, ces deux aimants-là se repoussent »… Et les surprises se multiplient : David extrait d’une nouvelle boîte à trésor la mascotte du Quai des Petits : Gudule, limace magnétique que l’on peut diriger à l’aide d’un aimant !
Vite recommencer !
Objectif expérimentation et questionnement atteint à 100 %. Avec en plus, le bénéfice de l’ouverture à l’extérieur. « C’est bien que le Quai vienne à nous, sourit la directrice. Surtout en cette période où ils n’ont plus accès aux animations hors structure. »
Les médiateur.rice.s du Quai, eux, tirent les premiers enseignements de cette semaine test : le dispositif des miroirs mérite d’être légèrement modifié pour faciliter son utilisation et le revêtement du tableau des engrenages, victime de son succès, doit être renforcé. La trame d’animation semble en revanche solide et s’adapter aux différents publics selon leurs âges et leur réceptivité du moment.
L’équipe de médiation n’a plus qu’une envie : entrer en contact avec de nouvelles structures scolaires ou de loisirs pour mettre sur pieds les prochains ateliers itinérants.
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Crédit photos : Quai des Savoirs Toulouse Métropole | C. Carissoni