Le 8 mars, les maths fêtent les femmes
Modifié le :
Méconnues, victimes de préjugés. Les maths, comme les femmes scientifiques, méritent d’être valorisées. Le 8 mars, le Quai des Savoirs invite les collégiens et les lycéens à réviser leur connaissance des femmes scientifiques et leur approche des mathématiques.
À travers toutes ses activités, le Quai des Savoirs s’attache à présenter et mettre en valeur les femmes scientifiques, pour leur redonner leur juste place et encourager les vocations scientifiques des jeunes femmes.
Cette volonté a débouché sur des partenariats naturels avec l’association Femmes & Sciences, le CNRS Occitanie Ouest, Le Club de la presse Occitanie, l’association Wikimedia France ou l’association Les Maths En Scène, organisatrice du festival “Les maths dans tous leurs états“ (8-25 mars).
Le mardi 8 mars, le Quai des Savoirs participe à l’ouverture du festival 2022, en accueillant une journée dédiée aux femmes scientifiques et des ateliers imaginés pour les collégiens et lycéens.
Changer les regards
« Le but de ces ateliers est de mettre les élèves en situation d’acteurs pour changer leur regard sur les mathématiques », explique Houria Lafrance, professeure de mathématiques et présidente fondatrice de Les Maths En Scène. « Par le jeu, les arts, l’expérimentation, etc., nous révélons le plaisir et les découvertes que peuvent apporter les maths, ainsi que la variété de domaines qu’elles traversent. »
Pour l’association, valoriser la place des maths va de pair avec les objectifs de diversité. « Nous voulons montrer que les maths parlent à tout le monde, précise Houria Lafrance, et cela passe par l’accès à des modèles de scientifiques féminines, disparues ou contemporaines. »
La visite de l’exposition “Esprit critique : détrompez-vous !”, offre également une analyse et une déconstruction des perceptions genrées des sciences. Les expériences proposées aux élèves pour prendre conscience des biais cognitifs qui affectent nos jugements et les aider à démêler le vrai du faux sont l’occasion de mettre en lumière ces biais culturels et d’en débattre avec des médiateurs.
Jeu, manip et débat
Le premier atelier animé par Les Maths en Scène propose un jeu sur le principe du « Qui suis-je » : seul ou en équipe, il faut deviner le nom de la personnalité que l’on incarne. Des indices, des rébus y aident, car il s’agit de femmes scientifiques, donc souvent méconnues.
Le second atelier aborde des notions mathématiques en lien avec la géométrie des surfaces par le jeu et la manipulation. Puis il se prolonge par une discussion autour de la figure de Maryam Mirzakhani, mathématicienne iranienne, première femme médaillée Fields en 2014 pour ses travaux dans le domaine des surfaces.
Wikimedia
En parallèle, des lycéens seront initiés au fonctionnement de Wikipédia. Cet atelier de sensibilisation aux inégalités dans la représentation scientifique pourra être prolongé en classe par une analyse plus approfondie des données en ligne ou la rédaction de fiches de femmes scientifiques pour alimenter l’encyclopédie en ligne, à l’image des éditathons proposés au Quai les années précédentes.
Que vous participiez ou non aux ateliers, enseignants et élèves êtes invités à assister, à partir de 18 h 15, à une table ronde (également diffusée sur la chaîne Youtube du Quai des Savoirs) avec deux chercheuses venues échanger sur leur parcours et leurs travaux : l’économiste Emmanuelle Auriol, membre de l’École d’économie de Toulouse (TSE) et Anne Ruiz-Gazen, professeure de mathématiques appliquées. Vous pourrez ensuite écouter le conte mathématique « Les diamants parfaits » de Marie Lhuissier, à l’Agora de l’expo. Un conte inspiré de l’histoire d’Alicia Boole, sur les solides réguliers et l’idée de la perfection mathématique, mais aussi sur la place des femmes en mathématiques.
Une fois de plus, le Quai et ses partenaires déploient une variété de formats pour porter la diversité des sciences et de ceux et celles qui les font.
L’effet Matilda, l’expo qui vient à vous
De nombreuses femmes scientifiques ont vu leurs travaux minimisés voire… volés par leurs confrères masculins. L’exposition itinérante “L’effet Matilda”, du nom de la théorie qui décrit cette invisibilisation, présente 8 portraits de femmes scientifiques dont le parcours illustre ce phénomène.
Crédit image d’en tête : Les Maths En Scène