Une formation PREAC pour aborder l’IA en classe

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Deux jours durant, une cinquantaine d’enseignants et de médiateurs se sont retrouvés au Quai des Savoirs, co-organisateur de la formation du Pôle de Ressources pour l’Éducation Artistique et Culturelle de l’Académie de Toulouse (PREAC) dédiée à l’Intelligence Artificielle et la création. Ensemble, ils ont imaginé des projets EAC pour la classe.

Les 25 et 26 avril derniers, le Quai des Savoirs co-organisait pour la première fois avec le rectorat de Toulouse une formation nationale PREAC. C’était aussi le premier PREAC national thématisé « Sciences et société ». Il a réuni autour du thème de l’Intelligence Artificielle (IA) des enseignants de différentes disciplines, des médiateurs culturels et scientifiques, des artistes, des scientifiques ou des ingénieurs venus échanger connaissances, expériences, interrogations, et imaginer des projets transposables en classe.

L’implication de multiples partenaires et institutions (DAAC, INSEAC, recteur de l’académie de Toulouse, correspondant académique Sciences et technologies, chargée de mission Culture Scientifique, Technique et Industrielle du rectorat de l’académie …) a démontré l’intérêt croissant d’intégrer l’IA dans les outils pédagogiques. Et les participants ont confirmé un fort désir de se former, à la fois pour bénéficier des technologies de l’IA et pour aider les élèves à les utiliser à bon escient. En bref, que l’on soit enseignant ou élève, maîtriser l’outil pour en développer un usage positif, créatif et raisonné.

Visite de l’exposition « IA double Je », conférences d’artistes et de chercheurs ont alterné avec des ateliers animés par des professionnels. Au CNES (Centre National d’Études Spatiales), les participants se sont familiarisés avec Spoon AI4U, un avatar utilisant l’IA créé pour accompagner les astronautes dans leurs tâches et leur quotidien. À Météo France, ils se sont acculturés à la programmation et au traitement des données. Et au Quai des Savoirs, ils ont découvert comment un artiste peut intégrer des technologies d’IA dans son processus créatif.

L’intérêt de mixer les compétences et de travailler en pluridisciplinarité s’est imposé au fil des travaux. À la fois parce que les outils d’IA ouvrent des champs multiples et parce que leur maîtrise requiert des compétences variées. Ce fut ainsi l’occasion de rappeler les métiers de l’IA, d’insister sur les biais possibles, ou sur la nécessité d’être au fait des réglementations et des enjeux éthiques : quelles données utiliser, avec quelles précautions selon les publics, leurs âges, les plateformes utilisées…

Les échanges entre collègues ont été appréciés, dessinant parfois des opportunités de futures collaborations, y compris pour des ateliers à co-créer avec les Quai des Savoirs. Car les perspectives offertes par les outils IA ont stimulé la créativité. Une créature hybride est par exemple née dans l’un des ateliers du Quai des Savoirs : un être mi-rat, mi-éléphant, vivant dans les abysses, prétexte à travailler aussi bien en SVT qu’en littérature fantastique ou en musique, pour composer le chant de cette « Trompette des abysses ».

Reconnaître des insectes, générer des poèmes, tester des gestes techniques ou des tentatives d’humour, imaginer des scénarios climatiques… L’ensemble des projets imaginés durant cette formation seront très bientôt téléchargeables sur le site de la DAAC de Toulouse : https://pedagogie.ac-toulouse.fr/daac/


Crédit image :  DAAC Toulouse