Résidence au Quai des Savoirs en juin 2024
Il y a trois siècles, Isaac Newton prédisait la fin du monde pour 2060. Beaucoup l’ont oublié mais pas le Science Comedy Show. A l’occasion de leur résidence au Quai des Savoirs, Matthieu Pouget, Héloïse Chouette, Marie-Bertille Mosnier, Marie Le Greay, Eva Petitdemange et Florian Sabatier se sont penchés sur l’écriture de cette nouvelle saison : le Dark Science Show.
« Pour notre deuxième pièce, on a décidé de faire jouer les 30 artistes sur le même spectacle. La précédente était en plusieurs petites scènes donc on ne jouait pas tous en même temps », explique Matthieu. Un vrai défi pour le metteur en scène et son équipe. Pour l’écriture des scripts, le travail est minutieux et long. Ce sont des séances longues et entre-coupées de répétitions pour voir si le texte fonctionne. « Il faut que les scènes soient cohérentes, que ce soit fluide pour que la compréhension soit vraiment simple. Comme cette saison est un peu plus noire que la précédente, on essaie de garder un équilibre pour que ce ne soit pas déprimant », raconte le metteur en scène.
Une nouvelle version du théâtre
Mais un outil vient les épauler : ChatGPT. « On se posait la question de si l’IA pouvait venir jouer sur scène. Bon la réponse est partiellement oui ». En effet, l’IA peut écrire du théâtre et même lancer un dialogue avec les comédiens. « C’est un jeu très intéressant finalement. L’IA peut même crier mais seulement sur un mot » en rigole Matthieu. L’objectif, à terme, serait de pouvoir faire une pièce avec l’IA. Elle serait un vrai personnage inclus dans le spectacle. En l’état, ça n’est pas encore possible mais l’équipe du Science Comedy Show a trouvé un moyen de l’intégrer : lui faire choisir l’ordre des scènes. « On va donner à ChatGPT l’opportunité de changer le spectacle tous les soirs. Il aura comme consigne de ne pas changer la première et la dernière scène du spectacle. Ensuite il aura carte blanche », explique Matthieu.
Seuls les comédiens ne seront pas au courant de l’ordre de passage. Les metteurs en scène connaîtront bien évidemment l’ordre et les spectateurs seront au courant du facteur aléatoire. De quoi donner un spectacle très atypique…
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